Métiers à St Quentin               

 

 

LES METIERS ET LES CORPORATIONS

 

chapitre  1        les Métiers

chapitre  2         les Corporations 

 

ORIGINE

 

             C’est dans les industries que l’élément industriel et commercial se développa au Moyen-age.
A St Quentin, les corps de métiers suivirent la grande manifestation communale et, ce cette époque, date l’établissement de ses corporations.

 

    - Le développement de l'industrie dans les villes alla de pair avec celui de l'agriculture dans les campagnes. Il correspondit avec la renaissance de la vie urbaine qui avait marqué. Le XI e siècle  exigeait, pour répondre aux besoins multiples des habitants, l'ouverture d'ateliers de plus en plus nombreux. On vit des rues entières devenir le rendez-vous de certaines fabrications, comme l'attestent encore, dans tant de nos villes modernes, les noms qu'elles ont gardés . En même temps, certains centres, favorisés par leur situation, par la facilité de se procurer les matières premières ou par des traditions locales, se spécialisèrent dans la production d'articles réputés : les villes de Flandre (Gand, Bruges, Ypres, Lille, Arras), dans celle des draperies fines, les villes de la Meuse (Namur, Dinant) dans celle des ustensiles de cuivre battu, etc. (Extraits de : Cours d'histoire de A Huby - Enseignement primaire Librairie Delagrange - ''1938 '' Classe 5éme)

v    Voyons les métiers que l'on POUVAIT TROUVER DANS NOTRE VILLE

Alimentation        Boulangers – (autre nom : talemeliers) Charcutiers Les marchands de sel, de légumes et de poissons : les régrattiers    Bouchers (Une rue a emprunté son nom à. cette corporation)

 Boissons       Brasseurs (autre nom : cervoisiers)     Cuisiniers Les marchands de vins : les taverniers( ''voir article '')

     Textile :         Lingers - Tailleurs    Marchands de toile ou chavenaciers Bonnetiers       Teinturiers,              Blanchisseurs    Apprêteurs de toile - Foulons Drapiers- Mulquiniers                               Mégissiers-Gantiers   Tailleurs   Merciers     Chapeliers

                   

Métal :                      Serruriers   Etuviers    Chaudronniers   Ferronniers    Charrons     Orfèvres

Bâtiment                   Charpentiers      Chaufourniers Menuisiers     Briquetiers     Paveurs                    

Cuir                          Cordonniers   Corroyeurs-Tanneurs

Bois :                        Tonneliers

puis :                         Perruquiers Savonniers Apothicaires Mandeliers

                                  Huissiers   Procureurs                        etc..

 

La corporation des drapiers offre un vitrail à l'église de Saint-Quentin. C'est l'une des plus riches : le textile groupe le plus grand nombre de patrons et d'ouvriers.

 

Les prud'hommes exercent une justice préventive et répressive : ils veillent à l'exécution des règlements, peuvent infliger des amendes.

 

 Ces contrôleurs qualifiés, puissants, obéis, sont élus par la corporation qu'ils surveillent. Chacune des organisations possède des statuts qui, souvent, l'empêchent de progresser.

 

 Certaines régions comme le Nord, le Languedoc, la région Parisienne, sont organisées. Il reste probable que le Roi a voulu surveiller ces corporations pour .assurer l’alimentation des villes et que les administrations locales se sont substituées au roi

. Les contraintes protègent le client et la confraternité, et la mauvaise production de l’un retentit sur l’image de tout le métier. L’échelle des valeurs place les métiers du textile au plus haut rang, en vertu de la difficulté de leur travail, comme les foulons et teinturiers qui,se trouvaient prés de la Somme

 

 Plus bas les peigneresses ( peigneuses) et les fileuses sont au bas de l’échelle. L’organisation est rigoureuse ,compte tenu de la conjoncture qui plus tard mènera aux conditions du marché, avec la Flandre.  Des études ,ont montrées que la ville produit plus d’objets qu’elle consomme.

Le commerce et l’industrie furent surchargés de règlements très sévères qui vont entraver les transactions : mesureurs de denrées, visiteurs de toiles…

 

En 1597, les pouvoirs des corporations sont diminués par Henri IV. Mais il faut attendre la Révolution pour que disparaisse toute trace de ces organisations.

 

Les ouvriers, dès qu’ils le purent, se réunirent en jurandes et en maîtrises.

Les corporations devinrent à leur tour une servitude qui limita le nombre de maîtres pour restreindre la concurrence. On augmenta la durée de l’apprentissage pour avoir moins de compagnons et plus de travail gratuit.

Le commerce et l’industrie furent surchargés de règlements très sévères qui vont entraver les transactions : mesureurs de denrées, visiteurs de toiles…

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                 1789  brisa les entraves des manufactures et abolit les corporations. [1]  

 

Les corporations . - A l'origine, les arti sans d'une même profession s'étaient volontiers réunis en associations pieuses et charitables, confréries ou fraternités, qui se proposaient de célébrer en commun certaines fêtes, - celle du saint notamment qui était considéré comme le patron de leur professin, Saint Joseph pour les charpentiers, Saint Crépin pour les cordonniers, etc., - et de venir en aide â leurs membres dans le besoin. Au Xie me siècle ces associations, sous le nom de métiers - on dira plus tard corporations, - prirent un caractère nettement professionnel et reçurent une organisation définitive. Elles se composaient de trois sortes de membres : apprentis, valets et maîtres.

 

Les premiers commençaient à travailler vers dix ou douze ans et l'apprentissage durait jusqu'à ce qu'ils eussent appris à fond leur métier, deux ans chez les cuisiniers, quatre chez les cordiers, six chez les maçons, dix chez les orfèvres. Pendant tout ce temps, ils logeaient chez leur patron à qui ils avaient payé, en entrant, une somme ,convenue et qui avait sur eux le droit de correction corporelle, mais qui devait, en échange, veiller avec soin à leur formation. L'ouvrier qui avait fini son apprentissage devenait valet et s'embauchait pour un temps déterminé, - un an, une semaine, parfois à la journée, - chez un patron qui le logeait et le nourrissait. Le travail, - à part deux poses pour les repas, - durait du lever du soleil à la tombée de la nuit, sept à huit heures en hiver, treize ou quatorze en été. Mais il y avait des journées nombreuses de repos : dimanches et jours de fêtes; tous les samedis ou veilles des (ôtes on chômait l'après-midi. Les salaires variaient : à Paris, à la fin du xme siècle, ils étaient en moyenne de dix-huit deniers (1 fr. 50) par jour. Pour s'élever plus haut et devenir maître, - un patron d'aujourd'hui, - il fallait subir un examen attestant la capacité du candidat. Au XIII eme siècle cet examen n'avait pas encore pris la forme solennelle qu'il revêtit plus tard .  A SUIVRE

 

 

 

 

 

 

[1] Source :  Extraits de : Cours d'histoire de A Huby - Enseignement primaire Librairie Delagrange - ''1938 '' Classe 5éme Maxime de Sars –Petite histoire de Saint Quentin - Archives municipales.     Charles Picard  Volumes 1 et 2 - Sté Académique de Saint-Quentin