Eléonore
A la mort d’Élisabeth
sa sœur EIéonore réclama le Vermandois.
Après
de longs débats, il fut convenu qu'elle conserverait le Valois. Mais Philippe-auguste
l'invita à revenir sur son engagement et à lui céder ses droits. EIéonore le
fit et bientôt la réclamation des domaines cédés amena une guerre dans
laquelle Philippe-auguste s'empara de Bohain, de Saint-Quentin, et poursuivit
son ennemi dans la Picardie. Il s’était emparé de la Normandie, de la
Touraine, de l’Anjou, du Poitou, du Maine.
On
peut remarquer que depuis 1191, cette dame n’a plus plus porté le titre de
comtesse de Saint Quentin et dame du Valois , mais elle a conservé ses titres
jusqu’à sa mort, afin de pouvoir exercer publiquement ces droits dans ces
provinces qu’elle avait réservée pendant le cours de sa vie et elle s’engagea
par serment à les défendre de toute l’autorité qui lui restait
Le Traité
de 1191,avec le roi Philippe
Auguste réservait à La Comtesse Aliénor :Le Valois, Chauny, Ressons,
Lassigny, Saint-Quentin , Ribemont, , Origny Sainte Benoîte Et
elle abandonnait , Péronne, Roye, et Montdidier Elle obtint de Philippe Auguste
la confirmation de la commune, sous une for me plus régulière qui traçaient
à ses magistrats l’étendue de la juridiction qui leur était concédée. La
charte de ce prince qu’on appelle la
Philippine est la première inscrite dans le Livre Rouge de la ville ou
Cartulaire de la commune de Saint-Quentin.
La Philippine a été
imprimé dans Emmeré ( Aug Virom ill
Regestum ), dans Hordret ( Histoire des prérogatives de
Saint –Quentin )et Coliette (
Mémoires du Vermandois tome
2 p 514 )
La comtesse
Aliénor ,comtesse de Saint Quentin et dame du Valois, confirma en 1195 les
usages et coutumes de la commune de Saint Quentin, que les bourgeois tenaient de
son père Raoul, et de ses prédécesseurs, c’est à dire des comtes du
Vermandois
Éléonore ,
quoique mariée quatre ou même cinq fois, ne laissa pas d'enfant, et à sa mort
(1214), Philippe fit rentrer ce comté sous sa domination
La dynastie des comtes du Vermandois s’éteignit par le défaut d’héritiers
directs. Le Vermandois fut cédé a la France par Eléonore qui
avait succédé à son frère Raoul II ,fils de Raoul I Comte de Péronne et du
Vermandois . Cette réunion fut fêté au milieu des cris de la victoire de
Bouvines où ,le chevalier Wallon de
Montigny portait vaillamment l’étendard
royal
Saint-Quentin
ne fut plus la capitale d’une grande seigneurie mais devint une simple
prévôté, absorbée dans un grand bailliage
Quatre grands bailliages sont établis en France , ce sont , Saint- Quentin,
Sens, Maçon, Saint pierre le Moutier, pour recevoir les appels des tribunaux
locaux
.Avec
cette princesse finissent les événements qui se rattachent à l'histoire
spéciale de Saint-Quentin, et cette ville fit dès lors partie du Bailliage du
Vermandois dont le chef-lieu était Laon.
(1) Élisabeth, sœur aînée de Raoul II, nièce de Louis le Jeune, épousa Philippe
d'Alsace, qui prit le titre de comte du Vermandois.
Source :
L. Jamart- Bibliothèque Municipale.de ST-QUENTIN. Ch Gomart - Etudes Saint Quentinoises- Société Académique
de Saint-Quentin